KULeuven Living Lab
Information générale
Ce laboratoire vivant érigé sur le campus technologique de Gand (KU Leuven) constitue un projet pilote de maison mitoyenne. Le prototype sera ultérieurement utilisé dans des quartiers défavorisés dans le cadre de projets de rénovation urbaine. Il s’agit non seulement de la construction et de la rénovation de logements collectifs, mais aussi de rehaussement de toitures et de rénovations de façades. Le laboratoire vivant a été conçu de sorte que tous ces scénarios soient techniquement possibles. Ce dernier a également été développé afin de permettre aux entreprises de construction de participer à l’économie sociale et d’être facilement déployé dans d’autres quartiers de la ville, ce qui sera nécessaire, car en 2027, le prototype devra laisser la place au nouveau master plan du campus. Il s’agira du test ultime pour le laboratoire vivant biosourcé et démontable.
- Conception orientée vers le changement
- Conception pour le réemploi et le recyclage
- Valorisation de la situation existante
- Préparer notre future banque de matériaux
- Déchets pendant la phase de construction
- Attention à l'entretien
- Vers un impact environmentale faible
- Partage et gestion des donées
- Modèles d'entreprise et processus de construction innovants
Le calculateur de flexibilité pour ce Living Lab est disponible ici. On a supposé que le bâtiment serait déplacé au bout de six ans parce qu'il ne peut plus rester sur le campus de la KU Leuven à Gand. Ce faisant, il changera d'emplacement et de fonction (de bureau à résidentiel). L'investissement pour rendre le bâtiment démontable a été divisé par deux car cet investissement présente également un avantage en termes de fin de vie. Celui-ci a été calculé dans le calculateur de fin de vie. Le consortium de construction prévoit de produire le Living Lab à grande échelle. On s'attend ici à ce que cela réduise également l'investissement supplémentaire pour la remontabilité par rapport à ce que l'on peut trouver dans le calculateur pré-complété.
Intégration de matériaux de réemploi
Les documents d’appel d’offres du laboratoire vivant de la KU Leuven précisent qu’un certain pourcentage des matériaux utilisés dans le bâtiment doit être issu de la réutilisation ou de la récupération. Par exemple, les deux fenêtres de toit Velux ont été achetées chez Carré Dakramen, un vendeur de fenêtres de toit de seconde main (repris chez Opalis). Les portes intérieures, la cuisine et le mobilier ont été achetés chez Labeur en Scrap vzw/asbl, un autre revendeur de matériaux de seconde main. Les treillis de construction du bâtiment proviennent d’un ancien conteneur de chantier de l’entrepreneur. Les tuiles des façades avant et arrière et du toit ont été fournies à un prix réduit par Wienerberger, car elles présentaient un défaut de fabrication (nuance de couleurs). En d’autres termes, ces tuiles se sont vues offrir une seconde vie et ont évité le recyclage ou la décharge. Enfin, toute l’isolation en cellulose est faite à partir de papier recyclé.
Constitution de notre future banque de matériaux
La modélisation des informations du bâtiment (BIM) a été utilisée pour l’ensemble du bâtiment. Le modèle final tel que construit a été livré et rendu accessible de manière centralisée à toutes les parties concernées. Pendant sa durée de vie, il sera utilisé pour documenter l’emplacement actuel et la propriété de l’équipement de mesure et technique (conformément au contrat de location). Il sera également utilisé en fin de vie pour garantir le bon déroulement du démontage et le rendement des matériaux qui en résulte. D’un point de vue technique, aucun passeport matériaux n’a été demandé, mais tous les composants du modèle contiennent les informations nécessaires sur les caractéristiques des matériaux et les quantités. Enfin, le codage standardisé (SfB/NL) pour tous les composants a fait l’objet d’une attention particulière.
Attention pour l'entretien
Les performances des installations techniques du bâtiment sont suivies en continu par un module de contrôle d’OpenMotics. Sur la base des données enregistrées, ce module peut identifier une nécessité d’entretien avant l’apparition d’une défaillance. Par exemple, la consommation d’un ventilateur augmente à mesure qu’il se rapproche de sa fin de vie habituelle. Il sera donc remplacé juste avant de tomber en panne afin de garantir la continuité du fonctionnement.
La maintenance de la structure et du gros œuvre ne fait pas l’objet d’un suivi numérique. Un suivi classique doit donc être assuré.
Modèles d'entreprise en processus de construction innovants
Le modèle d’accès fournit l’accès au produit au lieu de la propriété et dépend donc d’accords de niveau de service (SLA). Dans le secteur de la construction, les modèles d’accès sont généralement utilisés pour des produits de service tels que l’éclairage, la climatisation et les ascenseurs. Dans le cadre de projets d’étude, les composants, assortis d’une longue durée de vie, comme les façades, sont proposés en leasing. Les entretiens, les études de cas et en particulier les calculateurs développés par la CBCI ont souligné que les modèles de service conviennent mieux aux couches de construction (couches de cisaillement) assorties d’une durée de vie limitée. Il s’agit en particulier des couches, du plan de l’espace et des installations techniques. L’incertitude des calculs de flux de trésorerie ne fait qu’augmenter à mesure que la période considérée s’allonge. En outre, la valeur ajoutée circulaire, issue par exemple de la valeur résiduelle en fin de vie, devient insignifiante par actualisation en raison de la méthodologie actuelle de la valeur nette.
Le modèle de performance, et non le produit en lui-même, fournit des performances de produit. Dans le secteur de la construction, l’exemple de « pay per lux » (l’union des forces de Philips et Turntoo) est souvent utilisé. Les produits physiques sont robustes, durables et faciles à entretenir, ce qui signifie que les recettes augmentent avec la durée de vie des produits. Ce modèle concerne la justification des coûts pour l’utilisateur sous la forme d’une redevance fixe et pour le fournisseur sous la forme d’une rentrée d’argent fixe.
Dans le cas du concept de laboratoire vivant, un modèle d’accès a également été appliqué, bien que cela nécessite quelques explications supplémentaires. Le contrat stipule que les installations techniques restent la propriété du bailleur et sont donc activées dans ses comptes. La transaction est considérée comme un bail de la part du locataire (KU Leuven). L’ensemble de la transaction reste en dehors du bilan du preneur. Toutefois, cela ne suffit pas pour contourner le principe de l’acquisition de la propriété par incorporation, une difficulté qui n’a pas été abordée au moment de la conclusion du contrat.
Il est donc clair que ce ne sont pas les composants eux-mêmes, mais leur utilisation qui a fait l’objet d’un contrat. En outre, l’appel d’offres ne prescrivait pas d’installations spécifiques, mais les performances que celles-ci devaient réaliser. Pour ce faire, des normes applicables ont été définies, notamment les règles de l’art habituelles et le label « bâtiments quasi zéro énergie » (label Q-ZEN), comme norme pour les niveaux de performance en matière d’efficacité énergétique. Cette performance a été rendue possible par des considérations de conception (performance thermique de la peau du bâtiment, étanchéité à l’air, etc. adaptées aux propriétés des composants de l’installation choisis) et par la possibilité d’assurer la maintenance et le remplacement des composants fondés sur des données pendant la phase d’utilisation grâce au logiciel OpenMotics et à la collecte de données.